"Sou lanmè nou vini

Sou lanmè nou prale

N ap goudiye n ap chache zile

Pou mezi pye nou

Pou mezi pye nou"

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(Par la mer nous sommes arrivés ici

Par la mer nous nous en allons d’ici

On navigue à chercher des îles à la mesure de nos pieds

A la mesure de nos pieds

A la mesure de nos pieds)

"Aujourd'hui, encore à l'âge où je suis vieux, je ne cesse de le chercher. Depuis la cinquième fois où j'ai vu mon père, il a disparu. Il n'est bien sûr pas encore mort. Il est bien en vie, mon père."

" Une seconde observation me rend moins optimiste. En effet, ce trou a été créé par un petit projectile en métal, et celui-ci, loin d’avoir terminé sa course, se dirige droit sur mon front. Entre mes deux yeux, pour être précis. Ce n’est donc pas d’un vitrier dont j’aurai besoin, mais d’une ambulance."

"J’ai rendez-vous avec la Démocratie. Dans une ville, un pays, en état de siège. J’ai rendez-vous avec la mort. Autant le dire. Etat de siège, non, état d’urgence. C’est en guerre qu’on dit état de siège. En Démocratie, on dit plutôt état d’urgence. Dé-mo-cra-tie."

Un moment chaleureux, une fenêtre ouverte sur la poésie haïtienne et caribéenne. Comme ces soirées port-au-princiennes, où chants et poésies se mêlent, en fonction des envies de chacun, des livres emportés dans les sacs et des poèmes que l'on a envie de partager avec ceux présents. 

Etre président, est-ce un simple petit projet solitaire ? Voilà plus de trois ans que Monsieur le Président est élu pour la reconstruction du pays, mais on n’entend plus parler de lui qu’à travers les frasques de la Première Dame, les dépenses de ses ministres, et les festivités à n’en plus finir. 

Premier roman écrit en créole, DEZAFI est une des œuvres les plus célèbres de la Caraïbe, qui décrit avec une précision presque troublante la fin du règne d’un tyran, cruel, au point d’assujettir toute une contrée en leur faisant subir le rite de la zombification. 

Alors que le pays vient de subir la plus grande catastrophe humanitaire jamais enregistrée auparavant, deux femmes se retrouvent au pied d’un grand arbre millénaire. Un ciel pleinement étoilé. Un chant ample porté par une multitude de voix remplit la nuit. Un long silence puis…

Une femme attend en dessous d’une fenêtre, dans la nuit - il pleut sauvagement. 

Corruption, injustice, insécurité, misère, carences des services publics... Avec une intense nécessité de parler et de témoigner, les 14 comédien.ne.s disent, chantent, crient. La misère est transcendée, le spectacle, joyeux et subversif, peut à tout moment se transformer en rara.